S’il y a un corps de métier qui est susceptible, dans l’exercice de son activité, de traiter, voire d’exposer les données personnelles des sujets, c’est bel et bien le corps professionnel des journalistes ou hommes de médias en général.
Toujours en quête de vérités et d’informations sur l’actualité dans les divers domaines qui composent notre société, les journalistes sont bien souvent amenés à trouver et à exposer des données personnelles (noms et prénoms, numéro de téléphone, matricule professionnels, plaque d’immatriculation du véhicule, photo/vidéo ou encore lieu de résidence…).
Toutes ces données peuvent, à un moment, être exposées dans le journal papier, à la radio, à la télévision, dans un article de presse, un reportage vidéo ou même sur internet et les différents réseaux sociaux. Tout étant question de la nature du média dans lequel évolue le journaliste : presse écrite, radio, télé, presse en ligne.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le journaliste a un devoir « d’informer » qui l’emmène à toujours « rechercher avec persévérance la vérité » dans le souci de garder le peuple toujours éclairé. C’est en substance ce qui est exprimé dans une partie du code de déontologie du journaliste en Côte d’Ivoire.
Cela est de bonne guerre au vu de la liberté d’expression consacrée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 août 1789 en son article 11.
Cet article dispose : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. ».
Nous pouvons déceler à la lecture de cet article qu’il prévoit le principe et en même temps la limite qui est de ne pas abuser de la liberté d’expression.
Toutefois, Cette liberté ne peut pas se placer au-dessus de la protection de la vie privée des personnes. C’est pour cela que le journaliste professionnel ne publie pas tout, et surtout ne publie pas au hasard.
L’article 11 du code de déontologie du journaliste en Côte d’Ivoire prévoit qu’il ne faut « jamais publier d’image sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence, ne porte pas atteinte à la dignité et à l’honneur, ne participe pas de la manipulation de l’information et de la désinformation, n’expose pas l’intégrité physique et morale du ou des sujets. ».
Tout est dit ! La protection des données personnelles de la personne concernée reste toujours d’actualité dans le secteur des médias.
La loi N°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel n’est pas silencieuse sur ce sujet.
En effet, elle déclare n’admettre le traitement des données à caractère personnel par les journalistes que si le traitement est mis en œuvre dans le cadre exclusif de la profession journalistique et si le journaliste exerce dans le respect des règles de déontologie de sa profession (Article 23 de la loi N°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel).
Ainsi, les agences de presse, chaines de télévision, radio, etc., ne sont pas en marge de l’obligation qui pèse sur tous les responsables de traitement, d’implémenter la démarche qualité de mise en conformité à la loi sur les données personnelles.
Vous pouvez contacter Groupe DPSE pour toutes vos problématiques liées à la protection des données et vous attachez nos services. Groupe DPSE, votre cabinet Expert dans la gestion des données personnelles et l’accompagnement à la mise en conformité. Suivez-nous sur ses différents réseaux sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, Twitter).