Depuis le 04 janvier 2021, WhatsApp a modifié sa politique de confidentialité. Dans ces nouvelles conditions et politique de confidentialité, WhatsApp propose un ensemble de mesures applicables à ses utilisateurs, les invitant ainsi à accepter obligatoirement les termes ou à arrêter d’utiliser l’application.
La politique de confidentialité est un document numérique ou papier fournit par un responsable de traitement et contenant toutes les mesures relatives à la protection des données à caractère personnel, notamment les informations sur la manière dont les données sont collectées, stockées, utilisées et le cas échéant transmises à des tiers, dans le cadre de son activité.
Dans sa nouvelle politique de confidentialité, WhatsApp annonce aux utilisateurs que des informations supplémentaires seront prises en compte dans le traitement de leurs données. Cela concerne :
- Le service WhatsApp et la manière dont WhatsApp traite nos données.
- La manière dont les entreprises peuvent utiliser les services hébergés par Facebook (dont WhatsApp est une Entité depuis 2014) pour stocker et gérer leurs discussions WhatsApp.
- La manière dont WhatsApp collabore avec Facebook pour offrir des intégrations sur des produits des entités Facebook.
Au fond, à la mise à jour de l’application, Facebook pourra partager les données des utilisateurs entre toutes ses entités parmi lesquelles figure WhatsApp.
Il faut rappeler que Facebook avait déjà tenté cette option en 2016 mais il s’est heurté au refus du gendarme français de la protection des données à caractère personnel (CNIL) qui a estimé que cette pratique était contraire à l’un des principes fondamentaux de la protection des données personnelles (défaut de base légale).
Voir aussi: Le père Noël et la protection des données personnelles
Ainsi, dans sa nouvelle mise à jour, pour contourner les sanctions des autorités européennes, WhatsApp a produit deux politiques de confidentialité distinctes selon qu’on se trouve en Europe ou sur les autres continents. Il semble que WhatsApp veuille utiliser en toute impunité les données personnelles des utilisateurs vivants hors du continent Européen. Rappelons à cet effet que Facebook avait déjà été sanctionné en 2017 à hauteur de 110 millions d’euros par la CNIL.
À l’analyse de ces nouvelles conditions d’utilisations et politique de confidentialité, on peut retenir qu’en Europe les données personnelles ne peuvent être partagées avec Facebook et ses entités sans tenir compte du RGPD.
En revanche, pour ce qui nous concerne en Afrique, les données pourront être partagées par Facebook et ses entités à leur guise, sans crainte de quelconques représailles.
C’est le lieu d’interpeller les États africains à un éveil de conscience face à la vulnérabilité des données personnelles de leur population vis-à-vis des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft).
À l’instar de l’Europe, les États africains devraient envisager une harmonisation de la réglementation relative à la protection des données à caractère personnel en Afrique et la rendre contraignante pour éviter cette exploitation.
Pour l’heure, nous ne pouvons que subir, à défaut de mettre en place un cadre réglementaire propice ou des applications Made in Africa qui respectent les principes relatifs aux données à caractère personnel.
Connaissez-vous des applications africaines semblables à WhatsApp ?
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